Quand vient le moment de faire découvrir les premières cuillerées de purée à son bébé, une question revient toujours : faut-il s’équiper d’une chaise haute ou opter pour un transat repas ? Derrière cette interrogation, on devine l’envie de bien faire. Offrir à son enfant un cadre rassurant, confortable et adapté à son âge est une préoccupation partagée par tous les jeunes parents. Et c’est bien légitime.
Avec trois enfants à la maison et plusieurs cuillères de carottes écrasées derrière moi, j’ai testé les deux options dans toutes sortes de configurations. Cet article vous aide à faire le bon choix selon votre situation, vos envies, et les besoins de bébé.
Le bon moment pour installer bébé dans un siège de repas
Avant de choisir entre une chaise haute ou un transat, posez-vous une question simple : votre enfant est-il prêt ?
La diversification alimentaire débute en général entre 4 et 6 mois. Or à cet âge, la tenue assise est souvent approximative. Il faut donc privilégier un siège qui soutient bien le dos et ne laisse pas l’enfant s’affaisser. Un bébé qui glisse, se tortille ou tombe en avant n’est pas disponible pour manger. Et les repas virent vite à la bataille.
La posture compte autant que le contenu de l’assiette. Pour débuter, privilégiez une installation légèrement inclinée, qui permet à votre enfant d’être semi-assis, bien contenu, sans trop solliciter sa musculature. Et c’est là qu’intervient le dilemme du transat repas.
Transat repas : souplesse et confort avant tout
Un transat repas est un transat classique, équipé d’une arche de jouets amovible et d’un harnais de sécurité. Il est parfois muni d’une assise inclinable et d’une position plus verticale pour le moment du repas.
Avantages du transat repas :
- Idéal pour les tout débuts de la diversification
- Offre une position semi-allongée rassurante pour les tout-petits
- Parfait pour un bébé qui ne tient pas encore assis seul
- Léger, pliable, facile à déplacer dans toute la maison
- Permet d’installer bébé à proximité sans le surélever
Le transat permet de proposer les premières cuillerées sans imposer une posture rigide. On y glisse bébé doucement, on ajuste l’inclinaison et on commence à introduire les purées maison ou les petits pots dans une ambiance détendue.
Mais il a ses limites. Dès que bébé commence à se redresser seul, gigote davantage ou se met en position assise, le transat n’est plus adapté. Le maintien n’est plus suffisant, et les risques de bascule augmentent. De plus, l’inclinaison peut gêner la déglutition si elle n’est pas bien réglée.
Chaise haute : le choix de la stabilité et de l’autonomie
La chaise haute est pensée pour accueillir les enfants dès qu’ils savent s’asseoir seuls, généralement autour de 6 mois. Elle est équipée d’un harnais, d’une tablette amovible et d’un repose-pieds.
Pourquoi choisir une chaise haute ?
- Permet à bébé d’être à la hauteur de la table familiale
- Favorise l’autonomie lors des repas (à partir de 8-9 mois)
- Offre une posture droite idéale pour avaler sereinement
- S’utilise sur le long terme, parfois jusqu’à 3 ans et plus
- De nombreux modèles évoluent avec l’âge de l’enfant
En installant votre bébé dans une chaise haute, vous marquez le début d’une nouvelle routine : celle des repas partagés, des cuillères brandies avec fierté et des mains pleines de compote. C’est aussi le début des échanges, des regards, des “mmmmh” partagés autour de la table.
Il faut toutefois veiller à choisir un modèle qui propose une assise confortable, réglable, et un bon maintien latéral. Certains bébés, même à 6 mois, ont besoin d’un coussin de réduction pour se sentir bien calés.
Des critères pratiques pour bien choisir
Avant d’acheter un siège de repas, posez-vous quelques questions :
- Votre bébé tient-il assis ? Si non, partez sur un transat inclinable.
- Votre logement est-il petit ? Certains modèles 2-en-1 transat + chaise haute existent, parfaits pour gagner de la place.
- Souhaitez-vous une solution nomade ? Le transat est plus léger et pliable.
- Comptez-vous faire durer l’investissement ? La chaise haute évolutive peut suivre votre enfant jusqu’à la maternelle.
- Vous mangez souvent à l’extérieur ? Pensez aux rehausseurs pliables ou aux sièges de table.
Les modèles hybrides : le bon compromis ?
Bonne nouvelle, certains fabricants ont compris les hésitations des parents. Il existe aujourd’hui des modèles évolutifs qui accompagnent bébé dès les premiers mois jusqu’à ses 3 ou 4 ans.
Ces sièges passent d’un transat doux à une chaise haute robuste en quelques manipulations. On pense notamment aux modèles qui s’inclinent totalement, avec réducteurs, puis se redressent et s’équipent d’une tablette quand l’enfant grandit. Un seul achat, plusieurs usages.
Côté prix, ces chaises tout-en-un sont plus coûteuses au départ, mais évitent les achats successifs. Et elles plaisent souvent aux familles qui cherchent du matériel durable, modulable et esthétique.
Conseils de maman : ce qui fonctionne vraiment au quotidien
- Toujours attacher bébé, même pour quelques cuillerées, que ce soit dans un transat ou une chaise haute.
- Évitez les coussins improvisés pour surélever l’enfant : les équipements doivent rester sécurisés.
- Gardez un œil sur la position de la tête : si elle bascule vers l’arrière, redressez l’assise.
- Ne donnez pas à manger en position allongée, même dans un transat : le risque de fausse route est réel.
- Gardez le moment du repas joyeux : peu importe le siège, c’est l’échange qui compte.
Verdict : transat ou chaise haute ?
Il n’existe pas de réponse unique. Le transat repas est idéal pour les premières bouchées, avant 6 mois, dans un cadre calme et confortable. La chaise haute prend le relais dès que bébé tient assis et devient acteur de ses repas.
Si vous avez le budget, l’espace et l’envie d’un matériel unique, misez sur un modèle évolutif. Si vous préférez suivre les étapes tranquillement, un transat confortable puis une chaise haute bien pensée feront parfaitement l’affaire.
Ce qui compte, c’est de choisir un siège adapté à l’âge et au développement de votre enfant. Et surtout, d’instaurer un moment de partage agréable autour des premières cuillères. Parce que c’est là que naissent les habitudes alimentaires… mais aussi les souvenirs.